« Les lundis en coulisse », sont des moments de rencontres informelles permettant de découvrir à chaque séance des textes dramatiques contemporains.
Programme du Lundi en coulisse spécial jeune public:
« Ces deux autrices et cet auteur s’emparent de sujets difficiles avec une formidable vitalité qui exclut tout pathétique et toute tentative moralisante. Avec audace et humour, ils tracent une voie salutaire. »
Félicie Artaud
Metteuse en scène, Félicie ARTAUD débute sa vie professionnelle en Belgique après des études de mise en scène à l’INSAS. Elle fait ses débuts au sein du Théâtre de Galafronie, compagnie renommée de théâtre pour la jeunesse en Belgique francophone. Entre 2007 et 2018, elle travaille avec l’autrice Aurélie Namur sur de nombreuses créations tantôt à l’adresse des adultes, tantôt à celles des enfants et des adolescents, tout en collaborant avec diverses compagnies en Belgique et en France (dont la compagnie Karyatides). Depuis 2019, elle prend un nouveau cap, en initiant des collaborations de plateau.
Les trois pièces choisies par Félicie Artaud reflètent différentes facettes de l’écriture destinée au jeune public, qui s’adresse à des enfants, des préadolescent·e·s ou adolescent·e·s jusqu’aux grand·e·s adolescent·e·s, voire aux adultes.
De l’éducation des filles : l’histoire de la gamine, coincée entre la violence arbitraire de son père et la passivité complice de sa mère. Entre les leçons de maths tyranniques et les repas familiaux écrasants, elle se réfugie dans des prières passionnées à la Sainte Vierge… jusqu’au jour où arrive, dans cet univers clos, Norbert-le-jeune-homme, le-fort-en-maths, promis à un brillant avenir.
« L’histoire est vue à travers le regard de la gamine : vision déformée, souvent burlesque, qui correspond à la réalité de l’enfant et crée du même coup une distance par rapport au traitement du sujet. Comédiens et marionnettes participent de cette vision déformée, renvoyant à un univers fantasmagorique, nourri d’imaginaire et de mémoire enfantine. »
Carole Thibaut
Au collège Pierre Curie – dit PQ – rien ne va plus : à peine arrivé en 6e, le jeune Chris, à qui tout souriait jusque-là, est harcelé par la très populaire Jade, qui est aussi l’animatrice vedette de la radio du collège.
Une alliance se crée entre Chris et deux camarades de classe : Mona, nouvellement arrivée, et Ludi qui cache bien son jeu. Ensemble, ils vont tenter de contrer les néfastes influences de Jade qui bénéficie hélas de pas mal de complicités au sein de l’école.
Heureusement, quand le harcèlement moral s’accompagne de violences physiques, l’attention de certains professeurs commence à s’éveiller.
« Arthur et Ibrahim est une comédie pour tenter de contrer la période obscure dans laquelle nous sommes. Une période de repli. Par le rire, de déjouer ce qu’on nous décrit comme grave et sérieux. Sans masquer les réalités, je souhaite que ce texte puisse permettre qu’une parole s’échange.
Ma première vision est la suivante : un jeune garçon ne veut plus jouer avec un autre parce qu’il n’est pas arabe. De cette idée première se déplie une série de questions : Pourquoi est-ce que le jeune garçon en vient à agir de la sorte ? Pourquoi se définit-il arabe plutôt que français ? Qu’est-ce qu’être arabe ? Quels rôles ou influences ont les adultes sur ces comportements ? Comment réagissent-ils ?
Arthur et Ibrahim sera l’histoire d’une amitié, renforcée par l’idée qu’on ne peut pas faire l’économie de l’expérience. C’est l’expérience qui construit les liens que nous avons avec l’autre…
Amine Adjina – Notes de travail
