Un maison bourgeoise qui devient banque coloniale, c’est rare.
Une maison bourgeoise qui devient banque coloniale qui devient Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles, c’est unique.
Une fois, semble-t-il, une échevine de la culture l’a vu dans les rêves d’une femme et d’un homme, Jeanne Pigeon et Roger Deldime.
Une fois à l’intérieur, cette maison montagne habite autant qu’elle est habitée. Qui s’y aventure prend le temps de se poser, de grandir… de s’élargir.
Il en faut des années à l’être humain pour trouver son autonomie. Et si possible, des années d’amour, d’attention, de relations.
Cette vieille maison prodigue ce temps-là à sa façon. En cultivant la curiosité comme soin commun. En cherchant à tutoyer la beauté plutôt que le joli et le mignon. En plongeant les corps dans des sensations de mots, d’images, de sons… pour percevoir et comprendre ce qui se vit à l’intérieur et autour d’eux. Mais par enchevêtrements et entrelacements, car c’est une montagne. Elle n’est pas faite de murs protecteurs et rassurants, elle est failles, vertiges et éboulis. Elle a l’audace de la fragilité. Elle invite à l’égarement, à l’autrement, au corps à corps, au rire libérateur et contagieux.
La joie, la gaité, l’étonnement. Oui ! Parce que cette maison montagne, ce Théâtre, mêle ce que les enfants pratiquent le mieux : le rêve et le jeu. Mais ici ce sont les adultes qui jouent et rêvent avec les jeunes. Ces adultes-là plongent dans l’art comme les enfants dans la pensée magique, ils et elles se jouent du réel et le transforment ! Lors des représentations comme lors des ateliers de recherche et d’expérimentation. Ils et elles œuvrent collectivement à d’autres mondes sensés-sensibles.
30 ans pour une montagne c’est tellement dérisoire. Une montagnette tout au plus. Mais celle-ci est magique. Elle peut avoir l’extravagance des millénaires et la sagesse de la jeunesse. Nous lui souhaitons longue vie !
À toutes celles et tous ceux qui l’ont fondée, y ont demeuré, ont tracé de singuliers sentiers pour la suite, la hantent encore, nous écrivons ici notre admiration et nos remerciements infinis.
À tous ceux et toutes celles qui la peuplent, la traversent et la transforment, nous nous écrions : vivement cette nouvelle saison en votre compagnie !
Le projet artistique, culturel, éducatif est à l’image de ce lieu: étonnant, multiple, complexe, vivifiant.
Quel que soit le chemin utilisé, on gravit, on se perd, on découvre, on s’élève, on grandit.
Comme dans une maison, enfants, jeunes et adultes (enseignants, puéricultrices, parents, grands-parents, artistes…) y cohabitent le temps d’une rencontre, d’un spectacle, d’un atelier, d’une formation.
D’autres l’ont traversée avant nous. Dès 1801, des chevaux et des calèches, une famille et le personnel de service, des hommes en hauts de forme et des dames en robes de bal. C’était alors une maison avec une cour intérieure (devinez laquelle).
Fin du 19ème siècle, la maison laisse place à… une banque coloniale. La cour devient une verrière qui accueille la salle des guichets, une salle des coffres est construite avec grilles, verrous et portes blindées.
Bien plus tard, en 1972, la Ville de Bruxelles fonde le Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles. La verrière est recouverte d’un toit, la salle des guichets devient salle de spectacle.
Un lieu hors du commun où les élèves de toutes les écoles de la Ville viennent découvrir des spectacles créés uniquement pour elles et eux. De jeunes adultes y apprennent le métier d’artiste de A à Z: jouer, construire des décors, coudre des costumes… C’est là que se rencontrent les futur·es fondateurs et fondatrices des compagnies jeune public telles que le Théâtre de Galafronie, Gare centrale, le Papyrus, Les Mutants…
Début des années 90, le théâtre tombe à l’abandon. En 1995, deux passionnés de théâtre, d’éducation et de jeunesse sont invités par l’échevine de la Culture de la Ville à donner vie au plus beau de leurs rêves. Il et elle créent La montagne magique, inspirée du roman éponyme de Thomas Mann. Le 57 rue du Marais est entièrement rénové, de nouvelles salles voient le jour.
Roger Deldime et Jeanne Pigeon ne sont plus des novices. L’un fut enseignant dans le fondamental puis à la Haute École Charles Buls. Il a fondé le Centre de Sociologie du Théâtre à l’ULB. Il a participé aux fondements de l’éducation culturelle et artistique d’une part en développant de nombreux projets avec ses étudiants mais aussi sur le terrain du théâtre jeune public tel qu’il existe encore aujourd’hui, d’autre part en prenant le temps de la réflexion et de la pensée. Il multiplie les études, publications et articles et participe au déploiement et au rayonnement de l’éducation culturelle et artistique à travers colloques internationaux et interventions écrites en Belgique, Europe, Amérique, Afrique…
Sa compagne-muse-épouse est licenciée en langues classiques, comédienne et a accompagné Roger Deldime dans son travail de recherche et de publication, de médiation et d’animation. Les enseignant·es qui sont passés par un de ces ateliers s’en souviennent avec une immense joie. La Mémoire du jeune spectateur de théâtre fut un des livres fondateurs qu’elle co-rédigea.
Ensemble, il et elle donnent corps à ce qu’ils ont étudié et expérimenté durant de longues années: un théâtre-centre d’éducation culturelle et artistique pour les jeunes et tous les adultes qui les accompagnent, unique en Belgique francophone. Voir-Faire-Se Former en sont les trois piliers. Les fondations du projet ont été solidement réfléchies et posées, aujourd’hui encore nous en constatons et admirons la pertinence.
Depuis mars 2020, c’est le jardin du théâtre qui se métamorphose. Plantes aromatiques, fleurs, arbres fruitiers et fraisiers en tout genre, fleurs et légumes y prospèrent, pour le grand plaisir des oiseaux et des papillons. Des spectacles l’habitent le temps de quelques représentations.
Tout au long de ces années, des rumeurs et légendes sont nées. Wellington aurait séjourné dans cette maison et fait la fête lors de sa victoire sur Napoléon, un fantôme habiterait la maison, laissant ci et là des traces de son passage… Autant de secrets à découvrir dans les témoignages suivants.
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